Prières dominicales

La journée commençait à être bien avancé.
Personne était venu honorer la parole de Christos et d'Aristote.
Il était déçu de ses confrères de l'Ordre du Phoenix Provençal. A ce moment, il se disait que l'on ne pouvait pas être le bras vengeur de Dieu si on ne l'entendait pas, si on ne lui faisait pas une place dans son coeur.
Il mesurait l'ampleur de sa charge. Il était accablé et il pria pour que Dieu vienne au secours de la Provence et de lui, un pauvre vagabond.

A cet instant, Lucillius poussa le petit portillon du jardin de la Chapelle.

Tancrel leva discrètement la tête. Il esquissa un léger sourire car il savait que Dieu avait répondu à sa requête. Il savait à cet instant que la Provence serait toujours la fille de Christos, il savait que Dieu l'aiderait à franchir toutes les embûches de sa nouvelle charge.

Le mistral soufflait en ce jour, et il faisait un grand soleil.
Il s'adressa à Lucilius d'un ton serein, calme en ces termes :

"Ma dame, votre présence en ces lieux vous honore. Je ne suis pas aumônier et je ne peux donc officier. En revanche, nous pouvons nous réunir en tant qu'enfant de Dieu. Il nous aime comme nous aimons ou nous avons aimé nos parents. Même si nous ne pensons pas à dire à nos proches et qui plus est, à nos parents, que nous les aimons, il faut s'efforcer de le dire, de le témoigner.
Dieu est bonté, il ne prendra pas ombrage si on l'oublie un jour mais son coeur se nourrit de notre amour.

En tant qu'enfant de sa création, je vous propose que nous prions ensemble. Une simple prière, un simple cadeau à notre créateur est le plus beau cadeau si il est sincère. c'est pourquoi je vous propose que nous témoignons notre amour un par un, avec nos propres mots, nos propres pensées...

Je vous en prie Dame Lucillius...à vous l'honneur...."

Tancrel ecouta attentivement la prière de Lucilius, puis à la fin de sa prière, prit la parole :

Amen!
Lucilius, Dieu vous entends et garde un oeil sur vous et sur la Provence, j'en suis certain.
...
Tancrel se tue, baissa la tête puis en prenant un temps de reflexion mutuel...

- Seigneur dieu, toi qui n'est qu'amour, conduis le bras de notre Ost. Notre armée a besoin de votre soutien pour défendre votre règne contre celui de la Créature Sans Nom....
se tue...et d'un courage inoui continua

- Papa...nous avons besoin de ta protection. Nous t'aimons, nous te chérissons mais nous ne voulons pas que notre peur se transforme en haine envers ces Etrangers démoniaques.
Pour la défense de ton règne, nous allons probablement ôté la vie à quelques soldats amis et ennemis.
Nous ne souhaitons pas leur mort et nous pensons à leurs familles. S'il te plait, absout leur pêchés, absout nos pêchés. Donne nous la Victoire afin d'épargner d'autres vies"

AMEN.

Aujourd'hui c'est dimanche!
Cela devait être aujourd'hui que la chapelle serait réouverte!

Au petit matin et juste avant la messe, Tancrel commenca à ouvrir la porte.
La serrure était grippée, le bois de la porte avait gonflé.
Tancrel se dit "Encore une chose qui sera à refaire...Je n'en viendrais jamais à bout".

IL poussa fermement la porte et elle s'ouvrit en grinçant et en frottant sur le sol de la chapelle...
Elle était belle cette petite chapelle! Une douce lumière y rentrait au début du jour. Le reflet des vitraux jouait sur les murs blancs.
Cela sentait la poussière et l'humidité, des gravas jonchaient le sol...mais Tancrel ne voyait que le résultat final!
Il voyait même des peintures murales et des santons sur le mur des ailes de l'église. Un dessin vaut mieux que toutes les apologies du monde!

L'autel était en marbre. Il était fendu en son milieu....tant pis cela fera un style. Il sera réparé en son temps.
De toute façon Tancrel connaissait l'état de délabrement de la chapelle. Il avait parcouru les notes de Sire Romuald, ancien curé de Toulon, et ancien aumônier de l'ordre...c'était un homme méticuleux et ordonné : tout était noté.

Maintenant, il ne restait plus qu'à faire...
Hors mis le petit autel à l'extérieur, il ne restait qu'à enlever les gravats...A un homme seul, il y a bien pour 7 jours de travaux....

A l'arrivée d'Alboba, TANCREL eu un grand sourire. Il savait que ses confrères étaient des fidèles de la parole de Dieu.
Il s'approcha d'alboba pour lui serrer la main et la bienvenue par une accolade et tout en souriant :

"Messire je suis bien content de vous voir! Je ne suis pas pretre et je ne peux donc faire office. Toutefois, nous pouvons prier ensemble, lire un passage du Livre et ensuite nous nous mettrons au travail...qu'en dites-vous?"

Alboba serra la main qu'on lui tendait.

Mais ma foi pourquoi pas j'ai un peu de temps devant moi avant de repartir sur Aix.

Tancrel ayant fini ses travaux de rénovation des vitraux, il se débarbouilla au puits du chateau.
Puis, il arrangea ses habits afin de se rendre à la chapelle.

Il vit notre Sénéchal Lucilius.
Il la salua d'une révérence polie.

"Bonjour mon Sénéchal. Je suis ravi de vous voir ici.
Permettez moi quelques instants afin que je puisse apprêter les lieux...mais je vous en prie, continuez votre méditation"

Tancrel installa un napperon blanc sur le banc du jardin de la chapelle qui, à son accoutumé, servait d'autel.
Puis, pour égayer un tantinet soit peu cet austère lieu de culte, il alla cueillir un brin de lila bleue.
Enfin, il se rendit à son bureau pour prendre le crucifix en bois d'olivier et l'installa juste à côté du brin de lila.

Il s'agenouilla à côté de Lucilius et s'excusa poliment...
Il pria longuement et s'adressa à Lucilius

"Mon Sénéchal, je vous propose que nous récitions tous ensemble le crédo... le souhaitez vous?"

Gast n'avait pas envie d'aller à la messe ce dimanche. Il partit donc en direction de l'Ordre pour faire une petite marche solitaire. Mais à mi-chemin, l'envie lui vint de voir le résultat des travaux de l'église de l'ordre. Il continua donc sa promenade et entra dans la chapelle, transpirant et assoiffé. Il l'explora, du sol au plafiond en déambulant à gauche à droite. Puis il s'assit au premier rang, se tourna pour vérifier que personne ne traîne dans les parages. Il y avait Tancrel et Lucillus et il entamèrent une prière. Qu'importe, Gast avait l'habitude de prier en silence. C'est ce qu'il fit.

Sedor pénètre dans la chapelle, en admire les travaux réalisé jusqu'à ce jour, s'installe et se recueille. Seul avec ses pensées