[HRP vu le bug de dimanche à lundi, je recommence de mon mieux ce que j'avais fait dimanche midi, j'espère que vous ferez pareil sans vous décourager]
Luci avait dû se rendre à l'évidence: aucun curé ne pourrait les rejoindre pour une cérémonie officielle car Galadrielle n'avait pas eu le temps de se faire baptiser. Elle décida par conséquent de procéder elle-même afin de cloturer les prières solitaires des membres par quelques mots, quelques gestes, pour lui dire au revoir.
Elle prit donc un livre de prière et se dirigea vers l'autel, se tournant vers l'assemblée pour entamer le Credo, plus essentiel que jamais:
Je crois en Dieu, le Trés-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.
Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.
Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyre pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.
Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotelicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Eternelle.
AMEN
Elle soupira légèrement, referma le livre et le posa sur l'autel. Puis elle releva la tête, les yeux picotants et rajouta ces mots déjà entendus lors d'autres funérailles:
- L’Amitié est la lumière du monde c’est la flamme qui réchauffe notre cœur.
Quelle éclaire maintenant la route de Galadrielle qui la conduit au Royaume de Dieu !"
A ces mots, les membres de l'Ordre allumèrent leurs cierges et se disposèrent le long des allées jusqu'à l'entrée de la chapelle.
Les membres les plus costauds s'approchèrent et soulevèrent le cercueil pour la procession jusqu'aux jardins que Gala aimait tant et qui seraient sa dernière demeure.
Le sol avait été recouvert de pétales de fleurs diverses, l'air embaumait sous leurs pas, rythmant le silence qui les enveloppait.